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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 07:42

Lettre d'un pied-noir


 Mémoire et Poésie
 
Jadis j’ai dû m’enfuir de mon pays
Quand la France décida de lâcher l’Algérie
Et si avec le temps les plaies se sont fermées
Leurs cicatrices, elles, ne peuvent s’effacer.
Aussi pour mes enfants, je demande au Messie
Que jamais ils ne vivent une pareille tragédie.
Pourtant, lorsque je vois ces hordes de magrébins
Envahir notre sol par n’importe quel moyen
Pour venir y chercher toute cette assistance
Qui n’existe plus chez eux depuis l’indépendance,
Quand je vois qu’ils acquièrent cette nationalité
Qu’ils ont pourtant reniée il y a quelques années
Je me pose une question qui me met mal à l’aise,
Combien de temps encore la France sera Française ?
Ils occupent tour à tour l’ensemble des quartiers
Où la police alors n’a plus le droit d’entrer,
Bien vite ils les transforment en ces fameux ghettos
Où ils pillent les commerces et brûlent les autos.
Marseille est devenu une base d’Al-Quaïda
Et notre canebière le souk d’une casbah.
La banlieue parisienne n’est pas plus épargnée
Partout règne le racket et l’insécurité.
Les seuls européens qui s’obstinent à rester
Doivent se barricader sitôt la nuit tombée.
Des cités toutes entières leurs sont abandonnées
Dans l’attente qu’ils obtiennent les clefs de l’Elysée.
Lorsque notre président, en quête de bulletins
Va leur rendre visite, la veille des scrutins
Ils bousculent sa voiture et crachent sur son costume
Et l’obligent à partir plus vite que de coutume.
Ils sifflent la Marseillaise au match de l’amitié
Et brandissent les drapeaux du pays invité.
Puisqu’ils peuvent posséder deux nationalités
Ils en changent à leur guise, suivant leurs intérêts
Pour les allocations, ce sont de vrais français,
Pour les obligations ils restent des étrangers.
Ils respectent qu’une seule loi celle des islamistes
Et suivent assidûment la mode des intégristes,
Elles se coiffent du foulard, ils portent la barbouze
Et pavoisent leur logis aux couleurs des fellouzes
Depuis quelques années ils sembleraient vouloir
Que la France se décide à réécrire l’histoire.
On enseigne pour se faire à notre descendance
Que les pied-noirs étaient des colons de la France
Qu’ils n’avaient pas de cœur et usaient d’un gourdin
Pour payer les salaires de chaque magrébin.
Aujourd’hui les médias demandent à nos élus
Qu’une enquête soit faite sur ces moments vécus
Pour voir si notre armée a commis des bavures
Et condamner ceux qui pratiquaient la torture
Pour que ces terroristes veuillent leur divulguer
La liste des attentats qu’ils devaient perpétrer.
Vouloir faire des victimes de nos ex-assassins
C’est en sorte approuver les crimes et les larcins
Qu’ils ont commis jadis sur ces gens innocents
Qui voulaient conserver la terre de leurs parents.
Somme-nous tous amnésiques pour avoir oublié
Combien les F.L.N. ont fait d’atrocités ?
Serions-nous insensibles à tous ces attentats ?
Qui ont été commis par ces vils fellaghas
Et devons-nous ce jour, pour des raisons d’état
Pardonner les tueries de leur chef Ben Bella !
La bombe de la Corniche, ou celle du Milk Bar
Et ces assassinats empreints d’actes barbares
Ces femmes étripées aux ventres enpierrés
Tout près de leur fœtus qui était empalé.
Ces milliers de Harkis qui furent assassinés
Sur la place publique sans le moindre procès
Trahis et délaissés par le chef de la France.
Ils ont subi la mort dans d’atroces souffrances.
Ils furent même désarmés avant l’indépendance
Afin qu’ils n’opposent pas la moindre résistance
Aux couteaux des tueurs qui étaient impatients
De pouvoir leur donner le suprême châtiment.
Aurions-nous oublié la date du 5 Juillet 1962
Et les massacres commis après le cessez le feu ?
Ces centaines d’Oranais qui furent exécutés
Devant l’armée française restée les bras croisés !
En France, dans nos écoles, aucun livre d’histoire
Relate ces évènements vécus par les pieds noirs
On transforme le passé à la gloire des vainqueurs
Qui deviennent des martyrs à la place des tueurs
Oublier notre passé ou même le transformer
Serait une grave erreur qu’on pourrait regretter
Ne baissons pas la garde, redoublons de méfiance
Si nous ne voulons pas connaître un jour en France
Une prochaine débâcle vers d’autres horizons
Ou vouloir accepter de changer de religion.
Ben Bella l’avait dit, après la prise d’Alger
« Nous devons remonter en France jusqu’à Poitiers".
Hélas cette latitude est maintenant dépassée
Puisqu’aucun coin d’Europe ne se trouve épargné !
A moins d’un revirement rapide et énergique
La France deviendra vite république islamique
Par le nombre des naissances ils auront l’avantage
Qui leur fera gagner l’ensemble des suffrages
Ainsi sera mis fin à notre démocraties
Et la France à son tour deviendra colonie.
Alors sera troqué l’angélus des clochers
Par l’appel des imams en haut des minarets
Dès lors, pour survivre , de même que nos aïeuls,
Nous aurons à choisir = la valise ou l’cercueil
Les exemples sont nombreux et faciles à citer
Sur toute la planète, nombreux sont les foyers
Où des familles entières furent exterminées
Pour le simple prétexte qu’elles avaient refusé
D’accepter les contraintes de ces jeunes républiques
Qui instaurent par la force la charia islamique.
Aussi la prochaine fois, lorsque vous serez appelés
Pour vous rendre aux urnes afin d’aller voter
Devenez l’électeur d’un second Charles Martel
Qui renverra chez eux, au fond de leur djebel
Ceux qui viennent chez nous pour y défier la France
En réclamant sans cesse encore plus d’assistance
Afin que vos enfants ne subissent jamais
La débâcle vécue par les pieds noirs Français
Le livre a peut-être été refermé, mais son histoire
Est restée gravée dans ma mémoire.
Un Français déraciné


André Agostini.





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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 07:54

Transmis par Lucien Pallez.

 

 

           Adjudant Paul Le Marchand Parrain de la 182° promotion de l'ENSOA

Adj-Le-Marchand.jpgIssu d'une famille de militaires,né le 24 janvier 1929 à Montigny-Lès-Metz,il s'engage à l'âge de 17 ans (1946) au 64° Régiment d'Artillerie stationné au Maroc où il est nommé Maréchal des Logis en mars 1948.
Volontaire pour l'Indochine,il débarque à Haïphong le 18 avril 1949 et rejoint l'encadrement du commando d'Anthaï avec lequel il obtient deux citations(Ordre 9 du Régiment de la Division).
Le 30 mai 1951,lors de l'attaque du poste de Nionh-Binh,volontaire pour une mission périlleuse,il est grièvement blessé d'une balle en pleine poitrine.Récompensé par une citation à l'ordre de l'Armée,il reçoit la Médaille Militaire le 14 juillet 1951 à Hanoï.Il est promu Maréchal des Logis Chef et sera rapatrié sanitaire le 23 juillet 1951.
Affecté à l'école militaire inter-armes à Coëtquidan en novembre 1951,il est nommé Adjudant deux ans plus tard.
En octobre 1957,il regagne l'Afrique du Nord et rejoint le 18° Régiment d'Artillerie.
Le 28 novembre 1957,lors d'un accrochage avec l'ennemi à El Marsa,bien que grièvement blessé dès le début de l'engagement,il continue à combattre.Atteint d'une décharge de chevrotine sous le bras droit,l'Adjudant Paul Le Marchand est tué sur le coup.


A titre posthume,la Légion d'Honneur et la Croix de la Valeur Militaire avec palme sont venues011 (2)

lui rendre un dernier hommage.


A ce sous-officier exceptionnel,mort à 28 ans après avoir donné la preuve de son esprit de sacrifice et de son courage au service de la France.


Sur son cercueil étaient épinglées les décorations suivantes:
-la Légion d'Honneur
-la Croix de Guerre TOE avec 3 citations
-la Croix de la Valeur Militaire avec palme
-la Médaille Coloniale avec agrafe EO
-la Médaille commémorative de la campagne d'Indochine


Le baptême de la 182° promotion a eu lieu le 28 novembre 1999.
La remise des galons de la promotion "Adjudant Paul Lemarchand" s'est déroulée le 30 mars 2000.

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 09:17

Pour le souvenir,quelques lignes du livre "Bataillon Bigeard" dont l'auteur est le  parrain de la section de Thionville,le Capitaine  Erwan Bergot.

 

 

 

 

BERGOT1.........les torpilles pleuvent,sans répit,malmenant les tympans,criblant les vêtements,labourant les chairs.Mais les paras ne sentent plus rien.Ils sont dans un état second,livrant le dernier baroud.Pour l'honneur.Bailly a été blessé.Sa jambe broyée fait un angle birarre.Le Boudec a eu l'avant-bras emporté par un obus ou une grenade,il ne sait pas.Boh,le rescapé de la 2° compagnie,déjà blessé dans la nuit,gît,le dos criblé de shrapnells.

Des dix paras,ne reste que Duval et Clerc.Jusqu'à onze heures du matin,sous le tir des Viets,ils effectueront le portage de leurs blessés jusqu'au PC du bord de la rivière.Pour cela,souvent,ils seront obligés de déposer leur fardeau,pour dégager la route à la grenade.Le Boudec,qui a exigé d'être évacué le dernier,est ramassé par des brancardiers Viets à onze heures du matin.Il n'avait plus qu'une seule grenade.

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 08:33

D'après une documentation transmise par Michel Fries.                                                       

 

 

                                                    Major Raymond Kieger

 

 

 

major R.KiegerRaymond Kieger est né le 12 octobre 1930 à Haguenau,en Alsace.Son père est cheminot et sa mère élève ses 12 enfants.Les deux frères de Raymond seront militaires:l'un dans l'infanterie parachutiste,l'autre dans la Légion Etrangère.A 19 ans il s'engage au 4° Régiment de Cuirassiers alors stationné dans sa ville natale.La même année,il est promu brigadier.
En mai 1950 il embarque pour l'Indochine.Il arrive à Saïgon en juillet et il est affecté au 2° Régiment de Spahis Marocains.Grièvement blessé en Cochinchine où combat son unité,il est rapatrié sanitaire par avion à Paris au début de l'année 1951.
Il quitte l'hôpital du Val-de-Grâce en mars 1951 puis il est affecté au 4° Régiment de Cuirassiers,à l'Escadron de Commandement et des Services.Il suit son régiment dans les Forces Françaises en Allemagne,à Wittlich.Arrivé en fin de contrat en mars 1952,il réintégre la vie civile.Huit mois plus tard il décide de se rengager pour deux ans ,cette fois au 3° Régiment de Spahis Algériens,à Fritzlar,en Allemagne.En 1953 il est promu brigadier-chef puis maréchal des logis quelques mois plus tard.Après un contrat d'un an souscrit en novembre 1954 au titre du 503° Régiment de Chars de Combat,il choisit finalement,en 1955,de s'engager pour quatre ans dans la Brigade de Parachutistes Coloniaux nouvellement créée à Bayonne.Mais,suite à un excédent de cadres dans l'armée de Terre,son engagement n'est accepté que s'il sert comme militaire du rang.¨Pour cette raison,il renonce temporairement à porter l'uniforme.
Désirant servir sous les armes,en 1956 il parvient enfin à s'engager comme sous-officier au 1° Régiment de Hussards Parachutistes,lequel part aussitôt pour l'Algérie.En 1957,il effectue un stage de trompette-major dont il obtient le brevet.Musicien dans la fanfare du régiment,son emploi opérationnel dans le peloton d'intervention et de protection le conduit à participer à des opérations héliportées,ainsi qu'à des embuscades,de jour comme de nuit,notamment dans le secteur de Bir El-Ater.En 1958,il est promu maréchal des logis-chef et devient chef du peloton porté et chef de la fanfare.Ses nombreux faits d'armes durant cette période,comme adjoint puis comme chef de peloton porté,lui valent quatre citations dont une à l'ordre de l'armée.
En 1961,il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière.De retour en métropole avec son régiment,il rejoint Mourmelon puis Sedan et y séjourne jusqu'en 1962,date à laquelle le 1° Régiment de Hussards Parachutistes prend ses quartiers à Tarbes.Ses citations lui valent d'être médaillé militaire cette même année.
Il est promu au grade d'adjudant en 1963 puis adjudant-chef en 1969.Sa fanfare commence à gagner une excellente réputation et porte pour la première fois l'uniforme des hussards du 1° Empire.
Brillant sous-officier aux états de service éloquents,il est reçu dans l'Ordre National du Mérite en 1976.Quelques années plus tard,en 1980,il est promu au grade de major.En 1982,à la tête de sa fanfare,il part en mission en Côte-d'Ivoire au sein du 43° Bataillon d'infanterie de Marine de Port Bouet.Fin septembre 1983,il part avec son unité au Liban.Les Hussards parachutistes sont alors chargés d'armer le groupement blindé de la Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth:c'est l'opération"Diodon IV".A Beyrouth,il reste dans les mémoires pour avoir fait jouer sa fanfare pendant les bombardements.En séjour jusqu'en janvier 1984,il participe à la recherche des dépouilles de ses 58 compagnons d'armes de la 11° Division Parachutiste tués lors de l'attentat  de "Drakkar".Pour avoir assuré la sécurité du cantonnement du Bois des Pins lors de violents affrontements entre miliciens et forces régulières aux abords de sa position,il épingle une 4° étoile sur sa croix de la valeur militaire.La Légion d'Honneur vient peu après couronner sa belle carrière de sous-officier.
1985 sonne l'heure d'une retraite bien méritée durant laquelle,membre de la dynamique amicale du 1° Régiment de Hussards Parachutistes et de celle de la Légion Etrangère qu'il affectionne tout particulièrement,il reste trés actif dans la région tarbaise.
Le major Kieger s'éteint le 8 février 1999.Chevalier de la Légion d'Honneur,médaillé militaire,chevalier de l'Ordre National du Mérite,ce sous-officier parachutiste charismatique laisse derrière lui l'image d'un soldat discipliné,robuste et déterminé,et d'un chef de fanfare apprécié de tous qui a toujours oeuvré pour la renommée de son régiment et de son arme durant les 36 ans qu'il a voués au service de la France.
Le major Raymond Kieger 216° promotion de l'Ecole nationale des sous-officiers d'active 3° Bataillon du 3 novembre 2003 au 25 juin 2004.
 était titulaire des décorations:
Chevalier de la Légion d'Honneur
Médaille militaire
Chevalier de l'Ordre national du Mérite
Croix de la veleur militaire
Médaille coloniale avec agrafe"Extrème-Orient"
Médaille outre-mer agrafe"Liban"
Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre avec agrafe"Algérie"
Port permanent de l'insigne de 1ère classe d'honneur de la Légion Etrangère.

 

 

On parle du Liban ici:  20-Après l'Algérie,les OPEX.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 07:40

Texte transmis par Walter Bibaut -UNP Normandie-merci Walter.

 

ce texte date de un an,mais pour le Souvenir,le temps ne compte pas.

 

 

N° 2477
_____
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
TREIZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 29 avril 2010.
PROPOSITION DE LOI visant à établir la reconnaissance par la France des souffrances subies par les citoyens français d’Algérie, victimes de crimes contre l’humanité du fait de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique,
(Renvoyée à la commission de la défense nationale et des forces armées, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.) présentée par Messieurs


Thierry MARIANI, Michel VOISIN, Lionnel LUCA,
Claude GOASGUEN et Élie ABOUD,
députés.


– 2 –
EXPOSÉ DES MOTIFS                MESDAMES, MESSIEURS,
Le 19 mars 1962, le Gouvernement français signait avec le FLN seul, et non avec les représentants des différentes communautés algériennes ou avec ceux des autres partis, autonomistes ou indépendantistes, un cessez-le feu
dit « accords d’Évian ». Ces « accords » prévoyaient :
– L’indépendance
– Le retrait des autorités françaises des trois départements français,
Alger, Oran et Constantine. En réalité, il ne s’agissait pas d’accords au sens juridique du terme, le mot ne figurant nulle part dans le texte. Il ne s’agissait que d’une déclaration d’intention qui ne définissait pas les droits et obligations des deux parties ni ne prévoyait de sanction si les « intentions » n’étaient pas suivies des faits. D’ailleurs, le GPRA (Gouvernement provisoire de la République d’Algérie), réuni à Tripoli, refusa d’entériner le texte. Dès la fin du mois de mars 1962, les fonctionnaires et représentants de l’État (police, gendarmerie, postes, administration fiscale, etc.)
commencèrent à se retirer des villes et villages de l’intérieur du pays. Face à ce vide administratif et en l’absence de forces de l’ordre, le pouvoir dans chaque ville ou village évacué par les autorités françaises fut pris soit par des groupes de l’ALN, soit par des groupes souvent violents se réclamant la plupart du temps du FLN. Les musulmans, notables, anciens combattants et en général ceux qui avaient participé d’une façon ou d’une autre à l’administration du pays, par exemple comme fonctionnaires, furent rackettés, arrêtés, torturés, forcés de céder leurs biens, le plus souvent tués et leurs filles violées ou mariées de force. Il en alla de même pour les européens habitant à l’intérieur du pays, soumis dès lors à la terreur et notamment à la pratique systématique de l’enlèvement. Les hommes, femmes et enfants enlevés qui ne firent pas l’objet de rançons étaient systématiquement tués.



Ceux qui étaient enlevés lors des attaques menées par les groupes se réclamant du FLN étaient souvent enfermés dans des camps tenus par des responsables du FLN où ils étaient l’objet de mauvais traitements et tortures, soumis au travail forcé pour les hommes, violées et transformées en esclaves sexuels pour les femmes et les jeunes filles ; les survivants de ces camps sont peu nombreux, la plupart furent assassinés. À noter que ces camps de détention furent installés dès avril 1962 sur un territoire qui était français sous les yeux des autorités françaises.
Ces enlèvements, tortures, viols, meurtres pillages constituent des crimes contre l’humanité au sens :
– Du code pénal français : « La déportation, la réduction en esclavage ou la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture ou d’actes inhumains, inspirées par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisées en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile sont punies de la réclusion criminelle à perpétuité. Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables aux crimes prévus par le présent article ». (Article 212-1) – Du Traité de Rome instituant la Cour Pénale Internationale : L’article 7 définit onze actes constitutifs de crimes contre l’humanité, lorsqu’ils sont commis « dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile et en connaissance de l’attaque » : meurtre ; extermination ; réduction en esclavage ; déportation ou transfert forcé de population ; emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international ; torture ; viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ; persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste, ou en fonction d’autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international, en corrélation avec tout acte visé dans le présent paragraphe ou tout crime relevant de la compétence de la Cour ; disparition forcée de personnes ; crime d’apartheid ; autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale ».
– Des Traités et Conventions signées sous l’égide des Nations Unies depuis 1945 :
– L’article 6-C du statut du Tribunal militaire international de Nuremberg (Charte de Londres, 8 août 1945, résolution de l’ONU du 13 février 1946), dans le droit positif français, définit crimes contre l’humanité comme : « L’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre ; ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du tribunal ou en liaison avec ce crime. »
– En 1948, une résolution des Nations unies est votée « confirmant les principes du droit international reconnus par le statut de la Cour de Nuremberg».
– En 1968, la Convention sur l’imprescriptibilité des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité déclare solennellement l’imprescriptibilité des crimes les plus graves.
– La résolution de l’ONU créant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY Résolution 827) reprend en 1993 la définition du crime contre l’humanité du Statut du tribunal de Nuremberg.
– La même démarche est suivie le 8 novembre 1994 lors de la création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR –
Résolution 955).
– La Convention contre les disparitions forcées, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 mars 2006 dispose dans son article 5 que « la pratique généralisée ou systématique de la disparition forcée constitue un crime contre l’humanité, tel qu’il est défini dans le droit international applicable, et entraîne les conséquences prévues par ce droit ».
La France est signataire de tous ces instruments juridiques et les a ratifiés.



Il y eut dans l’année suivant le cessez-le-feu du 19 mars 1962, plus d’enlèvements et d’assassinats de musulmans pro-français, de juifs ou civils européens que durant toutes les années de guerre précédentes. Un mouvement d’exode des européens, des non-arabes et nonmusulmans (notamment des membres des communautés juive ou berbère chrétienne) commença.Dans les zones côtières et notamment autour des villes peuplées en grande partie d’européens (Oran : 230 000 européens ; Alger), les forces de l’ordre françaises restèrent présentes mais n’intervinrent plus pour protéger les populations civiles, indigène (musulmans, chrétiens ou juifs) ou européenne.
Les autorités françaises, tant en Algérie qu’en France, tant militaires que civiles, étaient au courant de ces exactions et persécutions que subissaient les citoyens français du fait de leur appartenance à telle ou telle communauté, notamment définie par la religion (menaces, persécutions, enlèvements, meurtres subis par les chrétiens – européens ou berbères – par les juifs etc.) mais aussi par l’origine ethnique ou l’appartenance politique.


Rien n’a jamais été fait pour protéger les citoyens français habitant en Algérie à l’époque.
Rien n’a jamais été fait pour rétablir la loi et l’ordre.
Rien n’a jamais été fait pour rechercher, arrêter, juger et punir les assassins et violeurs.


Au contraire, des ordres stricts ont été donnés aux forces de l’ordre et à l’armée française pour ne pas intervenir.
Ces exactions, pillages, viols, meurtres, répondaient à une politique concertée visant notamment à faire partir toute la population nonmusulmane d’Algérie. Cette politique fut décidée au plus haut niveau de l’appareil du FLN et mise en oeuvre partout sur le territoire algérien au fur et à mesure que les représentants du FLN prenaient le pouvoir dans les
villes et villages.


L’établissement de camps s’inscrit dans cette logique.
Les massacres d’Oran s’inscrivent aussi dans cette logique.

Ils commencèrent dans la matinée du 5 juillet 1962, le jour officiel même de l’indépendance. Ils prirent fin officiellement le soir, mais dans les centres de détention où avait été rassemblée la population européenne, les
tueries continuèrent pendant plusieurs jours.
Une fois obtenue la neutralité des forces françaises qui étaient cantonnées dans les casernes de la ville et dans le port, des unités militaires du FLN accompagnées de civils venant de l’intérieur du pays se répandirent dans tous les quartiers d’Oran, entrant dans les lieux publics (postes, restaurants, etc.), pillant les magasins et entrepôts, forçant les
portes des appartements, rassemblant les habitants non-musulmans désarmés, les emmenant dans des commissariats ou d’autres centres de détention (comme les Abattoirs d’Oran), les tuèrent ou les livrèrent à la
foule qui lyncha, après les avoir torturés, ceux qui lui étaient livrés. Policiers et soldats français observaient les tueries, qui avaient lieu parfois à quelques mètres de leur casernement, sans qu’aucun d’entre eux ne soit intervenu.
Les jours qui suivirent, la population d’Oran – qui était en majorité européenne – s’exila et quitta le pays, abandonnant tous ses biens.
Le nombre de victimes du massacre d’Oran se compte en milliers de morts, hommes, femmes et enfants.
Il s’agissait de terroriser et faire fuir du pays les habitants de la plus grande ville européenne après Alger.
De la même manière, les massacres, moins spectaculaires, commis dans l’Algérois et le Constantinois aboutirent à l’exil des populations non  musulmanes, le gouvernement français s’étant opposé au rapatriement des harkis et de leurs familles.
Les européens, prêts à vivre sur le territoire d’une Algérie indépendante, renoncèrent alors.
En quelques semaines, ce sont plus d’un million de non-musulmans qui fuirent le pays victimes de la stratégie d’épuration ethnique pratiquée par le FLN. Cette politique, fondée sur le programme nationaliste des années 30, qui consistait à prôner une Algérie indépendante et uniquement arabo-musulmane, fut mise en oeuvre sciemment par une politique de terreur systématique (attentats visant des civils dans des lieux publics, enlèvements, massacres, etc.).

Ces exactions ont eu lieu dans un pays qui n’était plus en guerre depuis les accords d’Évian : au cours de cette période, il n’y a plus aucun combat signalé entre forces françaises et troupes du FLN. En revanche, les forces françaises s’attèlent à désarmer les groupes d’auto-défense harkis ou européens constitués pour parer les attaques
menées depuis des années contre les civils Les musulmans pro-français restés sur place, soit parce qu’ils avaient
confiance dans les déclarations de fraternité des nouvelles autorités, soit parce que les autorités françaises les avaient empêchés de fuir, furent massacrés dans une vaste opération d’élimination qui commença après les accords d’Évian et se poursuivit longtemps après l’indépendance.


Les spécialistes estiment à cent mille les victimes de ces massacres commis sur des populations désarmées, hommes, femmes et enfants, tous assassinés dans des circonstances atroces, torturés, énuclées, émasculés,
amputés, déchiquetés, brulés vifs.
Le caractère réfléchi et prémédité d’une telle politique d’élimination fondée sur des critères religieux, ethniques et politiques ressort aussi du fait que les persécutions continuèrent pendants des mois après l’indépendance proclamée le 5 juillet 1962, jusqu’à la disparition complète de la population européenne, de la population juive et des populations berbères ou arabes chrétiennes, leurs biens confisqués, leurs cimetières détruits, les traces historiques de leur présences anéanties, y compris les temples juifs, protestants et les églises.
Les massacres, enlèvements, viols et assassinats continuèrent jusqu’au départ des derniers juifs et européens, au moins jusqu’en décembre 1963.
Les dépouilles des victimes se trouvent dans des charniers situés à l’emplacement des camps et des lieux de détention.

PROPOSITION DE LOI
Article unique
La France reconnait les souffrances subies par les citoyens français d’Algérie victimes de crimes contre l’humanité commis du 19 mars 1962 au 31 décembre 1963 du fait de leur appartenance ethnique, religieuse ou politique.

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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 13:51

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 16:37

Pour info,retransmission de document:

 

Lien vers les articles de Joseph Castano: link


transmettez ce lien à vos amis ,remise à l'heure des pendules assurée.

 

Avril 1961 - Il y a 50 ans, disparaissait, en Algérie, la plus prestigieuse unité de Légion étrangère… « J’ai choisi la discipline, mais choisissant la discipline, j’ai également choisi avec mes concitoyens et la nation française, la honte d’un abandon, et pour ceux qui, n’ayant pas supporté cette honte, se sont révoltés contre elle, l’Histoire dira peut-être que leur crime est moins grand que le nôtre » (Général De Pouilly)  LA FIN DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES « La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » (Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ") «L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié. (Commandant Hélie de Saint-Marc, Commandant en second du 1er REP - « L’aventure et l’espérance ») Extrait de la conférence de José CASTANO : « Les Seigneurs de la Guerre » … 22 Avril 1961 Une agitation anormale prenait naissance. On signalait des mouvements imprévus des véhicules de groupes de transport. Il était une heure du matin et les légionnaires du 1er REP, commandés par le Commandant, Elie Denoix de Saint-Marc, fonçaient sur Alger.Pouvait-on vivre chargés de honte? La France s’enfonçait dans les égouts, la France n’existait plus. A son secours volaient les légionnaires, prêts à verser leur sang si la légion le leur demandait, marchant de leurs pas d’éternité vers la vie, vers la mort, fidèles à eux-mêmes, aux pierres tombales qui jonchaient leur route, fidèles à l’honneur.Au même moment, d’autres « Seigneurs de la guerre » investissaient les grandes villes d’Algérie : le 1er Régiment Etranger de Cavalerie du Colonel de la Chapelle, le 5ème Régiment Etranger d’Infanterie du Commandant Camelin, le 2ème Régiment Etranger de Parachutistes entraîné par ses capitaines et son commandant, le cdt Cabiro, dès lors que son chef, le colonel Darmuzai était « déficient », les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes des Colonels Lecomte et Masselot, le groupement des commandos de parachutistes du Commandant Robin, les commandos de l’air du Lieutenant-colonel Emery… Les fleurons de la 10ème et de la 25ème Division de Parachutistes.Et puis d’autres unités se rallient au mouvement : le 27ème Dragons du Colonel Puga, le 7ème Régiment de Tirailleurs Algériens, le 1er Régiment d’Infanterie de Marine du Commandant Lousteau, le 8ème RPIMA du Colonel Lenoir, le 94ème RI du Colonel Parizot, le 1er RCP du Colonel Plassard, le 9ème RCP du Colonel Brechignac… A noter aussi le ralliement immédiat des harkis du Commandant Guizien, basés à Edgar-Quinet, village situé au pied de l’Aurès. Au lendemain du cessez-le-feu, ils paieront très cher leur fidélité : un millier de ces supplétifs, avec femmes et enfants, seront massacrés dans des conditions effroyables… J’avais 14 ans lors de ces événements et je me souviens très bien de cette vision sublime, magique, qui anesthésia alors mon esprit, celle des « Seigneurs de la guerre », ces hommes léopards aux corps sveltes, à la démarche altière, aux visages bronzés et résolus qui comptaient parmi les meilleurs du monde.« Nous sommes des morts en sursis, expliquaient-ils. Notre peau ne compte pas. Nous irons jusqu’au bout de nos idées » et, sur le drapeau tricolore veillé par un parachutiste, était inscrit en lettres de feu : « Tu vas où l’on meurt ! ». Néanmoins quelque chose avait filtré du projet. Il n’est pas de secret que puissent garder tant d’hommes en marche vers leur mystérieux rendez-vous. De confuses alertes chuchotées de bouche à oreille avaient couru d’un bout à l’autre de l’Algérie, affolant par l’imminence d’un événement qu’ils pressentaient, de courageux officiers qui s’étaient ainsi rués dans l’une de ces échappatoires qui leur permettrait, plus tard, de pouvoir se disculper tant auprès des vaincus que des vainqueurs. Ils s’étaient fait mettre en permission pour éluder le choix et des quatre coins d’Algérie, des chefs étaient partis pour ne pas être présents quand se lèveraient les aurores difficiles… Pourtant, des années durant, sur les tombes des officiers tués au combat, ces mêmes chefs avaient limité leur oraison funèbre à un serment prêté sur les cercueils drapés de tricolore : « Nous n’abandonnerons jamais l’Algérie ! ». Qu’en était-il aujourd’hui ? Fallait-il dans ce cas employer la force? C’est dans de tels moments que bascule le destin des hommes… et c’est à ce moment-là que bascula celui de l’Algérie française.Parce que la fraction de l’armée qui s’était révoltée refusait de mener le même combat que la rébellion, la bataille allait être perdue. Parce que les généraux, notamment le général Challe, avaient eu la naïveté de croire qu’une révolution se faisait sans effusion de sang et pouvait se gagner uniquement avec le cœur et de nobles sentiments, ils allaient entraîner avec eux dans leur perte les meilleurs soldats que la France n’ait jamais eus… et tout un peuple crédule et soumis.A l’évidence, ils négligèrent les recommandations d’un célèbre révolutionnaire : Fidel Castro, dont la doctrine était la suivante : « Pour faire une révolution, il vaut mieux un chef méchant que plusieurs chefs gentils ». 25 Avril 1961 Le général Challe prend la décision de mettre fin au soulèvement et de se livrer au bon vouloir de Paris. Ce faisant, il va consacrer la défaite des plus belles unités, livrer 20 ans de sacrifices et d’expérience. Ce qu’il remet à l’ennemi, c’est la force morale d’une armée qui retrouvait le goût de vaincre, c’est tout un capital jeune et révolutionnaire qu’elle avait amassé avec tant de souffrance pour la nation. Dès lors, le choc psychologique provoqué par la reddition du chef va être considérable. Dans des circonstances d’une telle intensité dramatique, la fermeté du commandement est la bouée qui retient les faibles et les indécis. Qu’elle vienne à couler et c’est le sauve-qui-peut. Remontent alors en surface les résidus de l’humanité : les attentistes, les lâches et les habiles ! Ah ! Il ne leur reste pas beaucoup de temps pour sortir de leur prudence et prouver qu’ils méritent d’accéder au grade supérieur. Du coup, l’Etat retrouve pléiade de serviteurs zélés, moutons de Panurge revus et corrigés par l’Elysée, même si le grand cordon d’une légion d’honneur leur sert de collier. C’est désormais la débandade ! Outre les officiers qui ont refusé de franchir le rubicon et qui louent désormais le Seigneur pour leur « bon choix », de nombreux officiers putschistes, sentant le vent tourner, se rallient au pouvoir. Les rats quittent le navire !… Et ce fut la fin! Les camions défilèrent un à un avec leur chargement de généraux, de colonels, de paras et de légionnaires. Les hommes chantaient une rengaine d’Edith Piaf : « Non, rien de rien… Non, je ne regrette rien » tandis que d’autres camions arrivaient maintenant, portant des soldats du contingent métropolitain qui chantaient, indifférents à la peine des uns et des autres : « Les Pieds-Noirs sont dans la merde » sur l’air des « gaulois sont dans la plaine ». Ainsi durant quatre jours et cinq nuits, des hommes valeureux avaient tenté de sauver l’Algérie. Son corps se vidait de son sang, tout sombrait. Leur dignité imposait de se conduire en Seigneurs, même s’ils étaient chargés de tout le désespoir du monde. Ne rien regretter ? Si ! D’avoir perdu. Et des camions qui roulaient maintenant dans la nuit profonde, toujours ce chant qui s’élevait encore plus vibrant : « Non, rien de rien Non, je ne regrette rien… »JE NE REGRETTE RIEN, ce cri allait désormais devenir l’hymne de ceux qui avaient osé et qui avaient tout sacrifié… sauf leur honneur. C’étaient des hommes vaincus –provisoirement-, courageux et généreux qui connaissaient l’adversité. Les légionnaires se souvenaient pour la plupart de leurs combats pour la liberté en Pologne ou en Hongrie, pour d’autres, ceux des rizières du Tonkin, pour d’autres encore, ceux de That-Khé, Dong-Khé, Cao-Bang, Diên Biên Phu qui furent les tombeaux d’unités prestigieuses telles que les 2ème et 3ème Régiments Etrangers et du 1er BEP -Bataillon Etranger de Parachutistes-, celui-là même dont les légionnaires du 1er REP étaient les fiers héritiers…Les appelés des 14ème, 18ème RCP et des commandos, trop jeunes pour avoir connu tant de gloire, demeuraient traumatisés par ces visions apocalyptiques qui les hantaient et que représentaient ces visages lacérés où les yeux manquaient, ces nez et ces lèvres tranchés, ces gorges béantes, ces corps mutilés, ces alignements de femmes et d’enfants éventrés, la tête fracassée, le sexe tailladé. Tous, à ce moment ignoraient le désespoir et savaient que demain la lumière brillerait à nouveau. C’étaient des révoltés à la conscience pure, des soldats fidèles, des Hommes… des vrais !Quel contraste étonnant cependant entre ces Seigneurs de la guerre que l’on montrait aujourd’hui du doigt sous le sobriquet fallacieux de « mercenaires » et de « factieux », ces soldats-loups à la démarche souple de félins accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, soldats perdus dont l’uniforme collait comme une peau de bête, acceptant le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants… et ces hommes flasques qui entonnaient de plus belle leurs incantations à la quille !…Au lendemain de la reddition des généraux, le général de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles à leur idéal et en leur parole. C’est ainsi, qu’outre les centaines d’arrestations opérées dans les milieux militaires, policiers et civils, les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des commandos Parachutistes et Commandos de l’air, allaient être dissous. Le 2ème RPIMA quant à lui, allait être expulsé de ses cantonnements. Dissoutes, également la 10ème et la 25ème Division de Parachutistes. Ne pouvant éliminer toutes les unités compromises sous peine de réduire à néant la force opérationnelle, seul leur encadrement serait sanctionné… C’est ainsi qu’au cantonnement du 1er REP, l’ordre vint, sec et cruel. Le régiment était aux arrêts ! Tous les officiers de cette prestigieuse unité devaient sur le champ se constituer prisonniers. Beaucoup de légionnaires refusaient de s’incliner ; ils voulaient livrer un ultime baroud d’honneur. Leur « Camerone » à eux, ils le souhaitaient, ils le désiraient. Mais toute résistance devenait désormais inutile. Leur sacrifice aurait été vain, l’Etat était trop puissant, la France entière était contre eux, elle les avait reniés et l’Algérie était d’ores et déjà condamnée. Les blindés de la gendarmerie mobile cernaient le cantonnement, prêts à leur donner l’assaut. La flotte était là à quelques encablures, ses canons pointés vers eux. Allons ! Il faut céder. C’en est fini du 1er REP… La population européenne tout entière se dirigea vers le camp de Zéralda où les légionnaires étaient cantonnés. Elle voulait dire adieu à « son » régiment, le saluer une dernière fois, lui dire encore et toujours : Merci ! Merci à « ses » légionnaires. Les commerçants baissaient leurs rideaux, les jeunes filles portaient des brassées de fleurs. A eux, les portes du camp s’ouvrirent. Les journalistes furent interdits. « Vous ne verrez pas pleurer les légionnaires ! » leur lança un officier. Même les cinéastes du service cinématographique des armées furent refoulés. Pas question de filmer la mort du REP! Le silence se fit. Une ultime et bouleversante cérémonie aux couleurs, réunit autour du grand mât blanc, la population et ces valeureux baroudeurs, jeunes d’Algérie et vétérans d’Indochine.Soudain, de la foule en larmes, surgit une petite fille. Tel un ange de blanc vêtu, elle s’avança vers les rangs des légionnaires, une feuille à la main. D’une voix douce et faible elle en fit la lecture. C’était l’ultime hommage du petit peuple de Zéralda à leurs enfants en reconnaissance de leurs sacrifices, leur courage et leur fidélité. Puis elle éleva sa petite main jusqu’à sa bouche et dans un geste empreint d’une infinie tendresse, leur adressa un baiser. A ce moment, les applaudissements crépitèrent et une pluie de pétales de rose tournoya dans les airs. Gagnés par l’émotion et la rancœur, des légionnaires parachutistes, le visage tendu, les yeux rougis, sortirent des rangs et ôtèrent leurs décorations couvertes d’étoiles, de palmes et de gloire et les jetèrent devant eux. L’assistance regardait avec une sorte d’effroi ces médailles qui jonchaient le sol. Des femmes les ramassaient et en les embrassant, les rendaient aux paras : « Si, si, reprenez-les ! » Des officiers pleuraient.Puis ce fut l’embarquement dans les camions. Certains criaient : « De Gaulle au poteau ! », d’autres « Algérie française quand même! ». Sur leurs joues, des larmes coulaient. D’autres s’efforçaient de sourire à la foule venue en masse pour les saluer et qui s’époumonait à hurler sur leur passage : « Vive la légion ! », tandis qu’à la vue des képis blancs, les gendarmes mobiles s’effaçaient. La colonne traversa la petite ville où les Européens qui n’avaient pu se rendre au camp couraient sur les trottoirs, leur lançant un ultime adieu. Des mains jetaient des fleurs sous les roues des camions.Un à un, les lourds véhicules passèrent au milieu des cris, des larmes, des baisers envoyés à la volée. Alors, de la colonne, couvrant le grondement des moteurs, 1200 légionnaires, partagés entre la colère et le chagrin, entonnèrent un refrain aux lentes cadences, pathétique, triste, entrecoupé de sanglots :« Non, rien de rien, Non, je ne regrette rien… » Le convoi du 1er REP roulait sur un tapis de roses, de lilas et de pensées. Voie triomphale et triste. Et sous les baisers, les acclamations, les larmes et les fleurs, il disparut dans un dernier nuage de poussière, convoi de mariniers halé par une complainte grave, emportant avec lui les plus folles espérances…Pauvre régiment ! Si glorieux ! Que triste est ton sort aujourd’hui ! Et dans son sillage se traînait déjà, lamentablement, le fantôme déguenillé de l’Algérie française… Et tandis que les légionnaires roulaient vers leur destin, d’autres hommes, d’autres « Seigneurs de la guerre », braves et courageux, parachutistes et commandos des unités putschistes dissoutes assistaient, la rage au cœur, à l’amené du drapeau, de ce même drapeau qu’ils avaient eux aussi défendu au prix de larmes et de sang dans les rizières d’Indochine et sur les pentes des djebels. La 10ème et la 20ème Division de Parachutistes avaient fini d’exister !… Pressentant désormais que la victoire était proche, le FLN multipliait ses attentats barbares… Les enlèvements d’Européens eux aussi se multipliaient… Partout la guerre redoublait de sauvagerie, la guerre qui n’en finissait pas de coucher les hommes égorgés au travers des pistes, de mutiler à tout jamais une jeunesse assoiffée de vie, de présenter son visage de terreur dans les villes en proie à l’insécurité et, en toile de fond, les morts qui criaient vengeance offrant au ciel, comme une gueule béante, les atroces blessures des gorges ensanglantées. Créé au lendemain de la seconde guerre mondiale, le BEP (Bataillon Etranger de Parachutistes), appellation originelle de l’unité, avait été deux fois sacrifié en Indochine. Une première fois au Tonkin où 17 légionnaires seulement revinrent d’une mission « suicide », puis à Diên Biên Phu où durant deux mois il connut le cauchemar que l’on sait. Sur le millier d’hommes qui reconstituèrent l’unité après leur premier sacrifice, moins d’une dizaine survécurent… Reconstitué en 1955 pour les besoins de la guerre d’Algérie sous l’appellation de REP (Régiment Etranger de Parachutistes), il mit hors de combat 8000 « fells », récupéra plus de 5000 armes mais compta également 300 tués –dont le Colonel Jeanpierre- et 500 blessés.Pour son seul séjour en Algérie, le 1er REP avait reçu pour ses légionnaires parachutistes, plus de trois mille citations. Son drapeau portait cinq palmes et la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.Il était le premier régiment de choc de l’armée française. Premier par sa bravoure, premier par son sacrifice, premier par ses héros qui le composaient, premier par ses citations, douloureusement premier par le nombre de ses morts et premier dans le cœur des Pieds-Noirs.De toute cette gloire, il ne reste aujourd’hui que des souvenirs… Puis le « cessez- le- feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’état français… et ce fut la fin.Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang… Oui, c’était bien la fin!… la fin d’un monde… la fin d’une génération de soldats… la fin d’une épopée… la fin d’un mythe… la fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre ! Et si ces hommes avaient choisi de se battre jusqu’au bout, s’ils avaient vomi le renoncement, c’était encore pour une certaine idée qu’ils se faisaient de la France, c’était pour l’Algérie française leur seul idéal, c’était pour le sacrifice de leurs camarades qu’ils ne voulaient pas vain, c’était pour ces milliers de musulmans qui avaient uni leur destin au leur, c’était pour ces « petits Français de là-bas » qui étaient les seuls à les comprendre et à les aimer et c’était aussi parce qu’ils avaient choisi de se fondre dans un grand corps aux réflexes collectifs, noués dans la somme des renoncements individuels et que par ce chemin, ils atteignaient à une hautaine dimension de la LIBERTE.Mais le peuple d’Algérie, lui, n’exprimera jamais assez sa gratitude à ces « soldats perdus », à tous ceux qui, par sentiment profond, ont risqué leur vie, ont abandonné leurs uniformes, ont sacrifié leur carrière, ont été séparés de leurs familles –parfois durant de longues années- ont connu la prison, l’exil, le sarcasme de leurs vainqueurs et de ceux qui n’avaient pas osé, des lâches, des poltrons et des traîtres pour être restés fidèles à leurs serments et à leur idéal.Le temps passera, l’oubli viendra, les légendes fleuriront, mais jamais assez l’histoire ne mesurera la grandeur de leur sacrifice. José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 13:46

Reportage sur l'état de l'Algérie en 1956(nous relayons le texte et le lien qui suit)


Voici un lien de l'INA que je viens de recevoir, c’est un petit film réalisé par un reporter Français métropolitain de la RTF, donc subventionné par l'État.Je trouve que ce court reportage sur l'état de l'Algérie en 1956 est "remarquable" pour les raisons suivantes : - Il n'a pas été réalisé "à posteriori" par des "Français des Départements Français d'Algérie", et donc de ce fait il ne peut être suspecté de manipulations, de mensonges, et de manque d'objectivité. - Ce reportage a été tourné comme l'on dit maintenant "en temps réel", les images (dont certaines sont à la limite du supportable par la barbarie des atrocités du FLN) sont authentiques. - Il décrit rapidement mais parfaitement l'œuvre réalisée par la France au travers des citoyens de ces départements, de 1830 à 1956 - A l'heure où la mode est à la repentance sur la "colonisation" je crois que ce document est important à visualiser.

 

Cliquer sur ce lien     link

 


pour mémoire:

1/11/1954-début des événements en Algérie,Toussaint rouge.

la même année découverte d'hydrocarbure,accumulation de gaz à Djebel Berga.

1956-découverte du pétrôle dans le sud saharien en janvier.

 

Coincidence ou pas???

 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 08:35

(source vieux DLP.)

 

Le culte de la Saint Michel,selon l'Histoire,est surtout ancré dans les traditions de notre pays.

 

-Charlemagne décrète 29 seprembre fête de l'empire de Saint Michel,patron et chef de l'empire des Gaules.


-Saint Michel aurait ordonné à Jeanne d'Arc de bouter l'Anglais hors du pays.


-Louis XI créa en son honneur le premier ordre  chevaliers:l'ordre de Saint Michel,ancêtre de notre Légion d'Honneur.L'un des premiers colliers fut décerné au Chevalier Bayard.


-On sait auissi que des monnaies furent frappées à l'effigie de Saint Michel.


-C'est en 1109 que l'évêque d'Avranches,Saint-Aubert,édifie sur un îlot une chapelle,ensemble connu de nos jours dans le monde entier sous le nom de Mont Saint-Michel,une architecture audacieuse qui portent aux nues la statue de l'archange casqué,cuirassé,l'aile en flamme.


 

SM.jpgSaint Michel devient le patrons des paras.

Ce sont en fait les parachutistes de la France Libre qui étaient stationnés en Angleterre,qui envoyés en mission sur la France ont créé la tradition.

 

En 1942,le capitaine Jean-Marie Bayard qui était  jeune prêtre et le chef de la résistance du front de Quimper,distribue des médailles à l'effigie de Saint Michel pour servir de reconnaissance à certains agents français infiltrés au travers des lignes ennemies.C'était de part et d'autre de l'archange,guetteur au dessus de notre patrie,que furent largués des milliers de parachutistes pour allerlivrer bataille.

 

J.M.Bayard,engagé comme aumonier militaire à la 25e division parachutiste a repris alors son vrai nom,le père JEGO.C'est le 22/12/1946,avant l'embarquement des unités paras pour l'Indochine que le père Gégo a prononcé son premier grand sermon dans lequel il évoquait longuement Saint-Michel,le protecteur des parachutistes,en la cathédrale de Bône.

 

A partir de cette date,on commémore alors chaque année la SAINT-MICHEL,dans toutes les unités paras,stationnées en France métropolitaine,ou ailleurs dans le monde.

C'est en 1949 en la cathédrale d'Hanoï que Saint-Michel devint officiellement notre Saint-Patron.

 

Le 29 septembre 1951 la Saint -Michel revêt une ampleur particulière,plusieurs centaines de paras sont largués simultanément sur la grève du Mont Saint-Michel,et à la Base Ecole des Troupes  Aéroportées de Pau,des manifestations patronnées par les hautes autorités de l'Etat,couvertes par la RTF,qui concrétisent à l'unanimité et définitivement la fête de la Saint-Michel comme Fête des Parachutistes.

 

Désormais,en France comme dans de nombreux pays étrangers,l'Archange Saint-Michel est fêté chaque année par tous les parachutistes et lorsque un camarade disparait nous le recommendons à notre archange.

 

 

Et par SAINT-MICHEL,Vivent las paras.

 

 

 

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 11:27

Un different subsiste entre la FNACA et differentes associations sur la date de l'arrêt des hostilités en Algérie.Ils se trompent de combat, commente Jean-Claude Fagot, vice-président départemental de la FNACA, en première ligne sur cette question. Ceux qui sont contre le 19-Mars et ce qu'il représente confondent tout, l'armée républicaine et l'armée de l'OAS… Bien sûr qu'il y a eu encore des atrocités après cette date, mais on n'arrête pas une guerre comme une voiture ! En tout cas, beaucoup de maires et d'élus défendent cette date de commémoration ».


 

Retour en arrière et explication.

Mars 1962 voit la conclusion des accords d'Evian entre les représentants du GPRA(gouvernement provisoire de la république algérienne) et ceux de la France.Ces accords ont aussitôt été qualifiés,par le colonel Boumédienne,le chef de l'armée des frontières principalement installée en Tunisie de pacte néocolonialiste.On sait maintenant que bien avant le cessez le feu le martyr des  supplétifs de l'armée française avait commencé,loin dans le bled,l'abandon de nos postes entraînait systématiquement la mort des harkis.On retrouvait leurs restes brûlés vifs,égorgés,massacrés à coups de hache etc....


Les harkis ne pouvaient compter que sur l'aide de l'armée française.Pompidou et le chef d'état major interrarmée avaient alors insisté sur le devoir de tous les militaires de porter secour aux individus en danger,mais:
Le 16 mai Louis Joxe ministre d'état qui le 11 avril encore écrivait que la France n'abandonnerait pas ceux qui lui sont restés fidèlement attachés notifiait au haut commissaire en Algerie que ''toutes initiatives individuelles tendant à l'installation en métropole de français musulmans sont strictement interdites".
  Si des officiers n'ont pas obéi à cette ordre une seconde note de Joxe prescrit de rechercher dans l'armée et administration les complices de ces aides aux rapatriments,les supplétifs débarqués en métropole sans autorisation gouvernementale devant étre renvoyés en Algérie et à compter du16 mai,il était devenu interdit d'effectuer des opérations de recherche dans les douars, de harkis et de leurs familles.


On sait aussi que les représentants du GPRA qui avaient participé aux accords d'Evian et obtenu un réel succès diplomatiques ont vu leurs signatures désavouées et seront incarcérés ou éliminés,tel Krim Belkacem ,l'un des premiers à être entré dans la résistance.Ces accords n'ont jamais été ratifiés par l'état algérien,jamais appliqués,Ben Bella dira même qu'ils n'étaient  pas le Coran.

 

Au lendemain des accords d'Evian.

Les accords d'Evian ont amené le gouvernement à se décharger de ses responsabilités en Algérie sur des responsables qui ne pouvaient (GPRA par exemple)ou ne voulaient pas les assumer.

Ces accords ont été signés le 18 mars 1962 par les représentants français et ceux du FLN ,membres du GPRA.

Le cessez le feu devait,dés le lendemain midi mettre fin aux opérations militaires et à toutes les actions armées,seules les forces françaises pouvaient circuler librement jusqu'au résultat de l'autodétermination,celles ci devaient éviter le contact avec le FLN.Les responsabilités étaient partagées entre un haut commissaire de France et un exécutif provisoire franco-algérien,ceci dans l'attente du référendum d'autodétermination qui devait avoir lieu dans un délai de trois à six mois.


Diverses déclarations dans les accords concernaient
-des promesses d'amnisties
-de l'exercice à venir des droits civiques algériens pour les citoyens français d'Algérie pendant trois ans avant de choisir leur nationalité définitive,du respect de leurs biens,de leurs religions,de leurs droits civils.
-des coopérations économiques et financières,de la mise en valeur du Sahara,de coopérations diverses....
-un an après l'autodétermination,les forces françaises devaient passer à 80.000 hommes,l'évacuation totale devait se faire deux ans plus tard,sauf deux bases aériennes concédées pour 15 ans et les sites sahariens (bombes et fusées) concédées pour cinq ans.etc.............

Le cessez le feu et déclarations de garanties furent vite bafouées,a cause de l'insécurité généralisée et des décisions prise par le nouveau gouvernement algérien.
L'OAS a condamné les accords qu'elle jugeait illégitimes,elle s'est efforcée d'en empêcher les applications ses commandos se sont attaqués au FLN et aux forces gouvernementales en provoquant des affrontements sanglants.
Du côté du FLN,les premières semaines aprés le cessez le feu ont été calmes,mais dès la mi-avril les enlèvements **d'européens se multiplièrent à Alger,Oran et les régions voisines.Au final l'insécurité fut totale.
 .
Le gouvernement français n'a pas réagi de la même façon contre les violations du cessez le feu venant de l'OAS ou du FLN.
Contre l'OAS il a utilisé la force des armes-Alger,fusillade rue d'Ysly le 26 mars 1962 qui fit 56morts.
.Avec le FLN il a été beaucoup plus modéré et a collaboré avec celui ci,il a minimisé l'ampleur des enlèvements jusqu'au milieu du mois de mai,les campagnes ont été rapidement abandonnées à l'ALN réglant le sort des supplétifs de l'armée française et de leurs familles.

D'emblée,le FLN interpréta à sa façon les accords d'Evian.Ses troupes sortent en armes des zones ou elles étaient stationnées pour effectuer des réquisitions,recruter des volontaires pour augmenter leurs effectifs,faire de la propagande,les soldats musulmans de l'armée française furent incités à déserter,les MNA pourchassés,quand aux harkis leurs sorts était réglés d'avance.

Ce sont des tensions internes entre les différentes factions qui empêchèrent la prise de pouvoir immédiat par le FLN;La réunion du CNRA à Tripoli en mai/juin 1962 qui avait pour but la mise en place d'un programme et d'une nouvelle orientation politique fut un échec.Le GPRA(gouvernement représentatif de l'Algérie tout de même) était contesté par Boumédiene et par Ben Bella,respectivement chef de l'état major de l'ALN et responsable du bureau politique,éxédés,les membres du GPRA quittèrent la réunion.


Le cessez le feu a donc ravivé les tensions entre les factions du FLN,Boumédiene qui commandait l'armée des frontières(celle qui était stationnée en Tunisie et au Maroc)tandis et le GPRA qui avait de son côté son armée de partisans,moins nombreuse.
Le pouvoir fut pris par la force la mieux organisée,l'armée des frontières du colonel Boumédiene,les négociateurs algériens des accords d'Evian écartés,(l'éxecutif qui avait la responsabilité du maintien de l'ordre et une souveraineté provisoire jusqu'au resultat de l'autodétermination n'avait plus de pouvoir),les garanties données aux européens et musulmans pro-français disparurent.


Le 30 juin,Ben Bella se désolidarise du GPRA.

Le 1er juillet,référendum pour l'indépendance
Le 4 juillet le GPRA s'installe à Alger,présidé par Yousouf Ben Khedda.
Le 5 juillet,indépendance de l'Algérie.(suite au référendum sur l'autodétermination)

Les 5- juillet massacres de civils européens à Oran pendant que l'armée française sous les ordres du général Katz reste l'arme au pied.Un exemple de massacre perpétré sur une communauté sans défense en présence d'une armée qui laisse assassiner ses ressortissants sans intervenir.Oran a été le dernier bastion OAS mais au moment des événements ses commandos avaient quitté les lieux,plus de la moitié des Européens étaient aussi partis,environ 100.000 personnes.
A noter:un accord FLN-OAS du 17juin 1962 mettait fin aux violences réciproques.

Fin aout les forces de Boumédiene se dirigent vers Alger en livrant des combats aux hommes de la wilaya 4 et de la wilaya3 qui leur refusent le passage,l'opération fit un millier de morts.
.Le 25 septembre c'est la proclamation de la république algérienne,Ben Bella devient le président du conseil et dirige ensuite le FLN.
Le 8 octobre,l'Algérie adhère à l'ONU

Des alliés de Ben Bella le lâchent alors.Ferhat Abbas président de l'assemblée constituante s'éloigne,Boudiaf quitte le FLN pour créer le PRS(parti de la révolution socialiste )ce qui lui vaudra un séjour en prison,Khider démissionne du secrétariat général en avril 63,Aït Ahmed crée le FFS(front des forces socialistes) et déclanche une insurrection en Kabylie qui fait des centaines de morts..Tout cela amène Ben Bella à instaurer un parti unique ,des milices sont alors créees pour faire contrepoids à l'armée.

Le 8 mars 1963,le code de la nationalité qui ne reconnait comme algérien d'origine que les arabo-musulman est mis en place,plus question maintenant d'une Algérie multiculturelle,plus de place pour les pieds-noirs.
Le code de 1963 refuse la nationalité d'origine aux pieds-noirs et réintègre dans le statut musulman les brebis égarées.La nationalité d'origine est strictement définie défini par l'ascendance musulmane.Le mot ''algérien'' en matière de nationalité d'origine s'étend à toute personne dont au moins deux ascendants en ligne paternelle sont nés en Algérie et y jouissent du statut de musulman.Cette définition est reprise dans un nouveau code en 1970,du 15 décembre,article 32.
Donc,tout algérien est ainsi ''récupéré''par ses ancêtres,et entre dans le statut civil de droit commun du droit musulman.Ceux ci sont séparés des algériens d'origine française qui doivent,eux,pour échapper au statut de droit musulman prendre la nationalité française.
Les harkis du Bachagha Boualem restés algériens ont donc été considérés comme des traitres,quand aux pieds-noirs qui avaient adhéré à la cause des nationalistes,ceux ci ont été mis à part de la masse des musulmans,parce que relevant de la nationalité par acquisition.

Le 15 septembre 1963,éléction de Ben Bella à la présidence de la république.Le 19 juin 1965 il est renversé par Boumédiene, incarcéré puis assigné à résidence.

 

 

On peut donc dire que si les accords d'Evian ont bien existé,ils ne concernaient que le pétrole,le gaz et le nucléaire.

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